Ti ar Gouren
Ti ar Gouren, la maison de la lutte et des jeux bretons à Berrien dans le Finistère est la propriété du Parc Naturel Régional d’Armorique.
Une idée se transforme en un outil pour le Gouren
1973, le début d’une histoire… La skol de Berrien faisait parler de Gouren par les résultats de ses lutteurs et 1972 avait été année de championnat de Bretagne à Berrien, avec plus de 2000 spectateurs. Le PNRA (Parc naturel Régional d’Armorique) créé en 1969 était presque nouveau né. En 1973, un animateur du PNRA suggère donc l’idée d’une « Maison de la lutte » dans l’ancienne gare de Scrignac-Berrien. En ces temps, une des directions d’actions du PNRA était la création de maisons d’intérêt collectif patrimonial et culturel sur des bâtiments à réhabiliter. Le lieu n’avait pas « flashé » comme pertinent, situé « nulle part », loin de Berrien, loin de Scrignac, il n'était donc pas simple pour des enfants de s’y rendre; ce n'était pas idéal non plus pour des groupes d’ailleurs pour effectuer les courses. Un bâtiment dans le bourg serait plus facile à gérer et à faire vivre dans ses activités.
Le temps passa, l’idée fit son chemin au sein du PNRA : « La Maison des Sports Bretons » comme fut intitulé le projet allait se bâtir à Berrien sur un terrain mis à disposition par la commune, et, en 1982, débutent les travaux...De l'émergence de l'idée à la construction, l'attente fut longue, à cause d'une panne de fonds qui a fait trainer la décision finale. Enfin, le 16 septembre 1984 Ti Ar Gouren est inauguré sur un week end de fête, vendredi, samedi et dimanche, clôturé par un tournoi de Gouren, evel just ! |
Et voilà le cadeau arrivé ! Il avait le mérite d’exister bien sûr, ce fut un événement et une reconnaissance pour le Gouren mais ce n’était pas le et les bâtiments que nous connaissons aujourd’hui : la salle de Gouren, une salle à manger avec un petit coin cuisine, un bureau et à l’étage un dortoir. La salle de lutte était équipée car les lutteurs de Berrien après avoir participé à couler la dalle béton de la fosse du pallen avaient installé les protections murales et le pallen la veille de l’inauguration. Les vestiaires étaient sans bancs et porte-manteaux, les douches collectives, la salle à manger vide, le bureau vide, tous les placards vides d’étagères et le dortoir de même. La commune de Berrien a aidé pour quelques acquisitions (tables et chaises de la salle à manger, matelas) et les lutteurs de Berrien se sont mis au travail...et des chantiers se poursuivent aujourd’hui.
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Le dortoir était au plus simple : des surfaces de planchers surélevés de 20 cm sur lesquels étaient posés les matelas. Il comptait 19 places. Quelques stages ont pu se tenir fin 1984 et en 1985 les choses étaient lancées : accueils spartiates mais accueils quand même ! 1985 a vu la création du Comité de Gestion de Ti Ar Gouren, l’embauche d’un animateur et la Fédération de Gouren organisa son 1er stage international à Pâques. |
L’essai est transformé, Ti Ar Gouren développe ses activités
Avec le recul il est évident que Ti Ar Gouren s’est construit sans projet défini ni moyens de fonctionnement et d’activités, un peu comme s’il était pensé plutôt outil local qu’outil Gouren d’envergure de développement. Si l’outil s’est développé c’est par les projets de son équipe de gestion, les participations actives des lutteurs tant sur des travaux que sur les activités et par les actions de la Fédération de Gouren. La commune de Berrien, associée au sein du comité de gestion a toujours été un partenaire positif.
Des travaux divers ont été réalisés sur plusieurs années : des aménagements et équipements intérieurs, une chambre a été aménagée sur un volume libre, des volumes de rangement, des aménagements extérieurs, des plantations, des murets, le parking, un bâtiment annexe de rangement de matériels a été construit à l’arrière du centre (87), etc...en fonction des moyens financiers et des bras disponibles. |
La Fédération de Gouren tenait ses stages de formations à Ti Ar Gouren. Des stages internationaux se sont répétés assez régulièrement. Quelques skoliou ont aussi organisé des week-end Gouren et échanges. Jusque 1998 le centre a accueilli des camps de vacances d’été Gouren, très lourds à organiser pour une petite structure, la stratégie a donc changé en accueillant des groupes constitués. Des groupes organisés divers ont aussi utilisé les lieux (autres sports de combat, randonneurs, cyclistes, groupes associatifs pour des formations, etc.) et bien sûr des classes de découverte et d’autres groupes scolaires. |
L’activité « intervention extérieure », très majoritairement en écoles a débuté fin des années 80 et a été développée à partir de 1997-98 sur un tandem d’animation en Gouren et jeux traditionnels d’adresse.
Vers une structure agrandie et rénovée, le centre régional du Gouren !
Dès la fin des années 80 et à plusieurs reprises Ti Ar Gouren a fait connaître auprès du Parc Naturel Régional d’Armorique mais aussi du Conseil Général (devenu Départemental) et de la Région, l’exiguïté du centre, sa rusticité et la nécessité de travaux d’extension et de mises aux normes ; ces dernières étant en constantes évolutions tant côté exigences de sécurité que pour les agréments « Jeunesse et Sport » et des institutions académiques.
En 1995 le centre a transformé le dortoir en aménageant de petits espaces cloisonnés comptant des lits superposés. 34 couchages étaient alors disponibles. Et en 2002 il a fait construire le petit hangar qui sert au rangement des matériels d’animation (jeux traditionnels, remorques et pallennou).
Après la réfection de la toiture (2005), attendue des années, pour malfaçon et prise d’eau ayant entraîné une interdiction d’accueillir les groupes, le PNRA fait réaliser les travaux d’extension et de mise aux normes. Il se sont terminés fin 2007. Merci au PNRA, au département du Finistère et à notre Région Bretagne ! Poursuivons ensemble à améliorer l’outil pour rendre plus fort notre Gouren.
Le nouveau « Ti Ar Gouren », était enfin là, plus vaste, plus confortable et plus agréable en accueil ! Le centre a réalisé la plupart des équipements. C’est l’outil que connaissent lutteuses et lutteurs aujourd’hui.