Cyndï Salaün, championne du monde de Back Hold
Cyndï Salaün, 32 ans et maman de deux enfants de 9 et 5 ans, a débuté le gouren en 2016. En 2019 elle a participé pour la deuxième fois à la tournée de Back Hold au Royaume-Uni, et en est revenue avec un titre de championne du monde...
Après avoir connu le gouren pendant des années, tu as finalement enfilé un roched en 2016, après les championnats d’Europe. Comment c’est arrivé ?Je ne portais vraiment pas ce sport dans mon cœur, au grand désespoir de ma belle-famille… Je voyais les sacrifices que mon mari (NDLR : Ewen Salaün, champion d'Europe 2004, 2006, 2009, 2011, 2013, 2016, 2017) faisaient pour réussir, le temps qu’il y consacrait ; je ne comprenais pas. Puis j’ai découvert vraiment ce sport à l’Aréna (NDLR : Aréna de Brest, lieu du championnat d'Europe 2016), où je suis complètement retombée amoureuse de mon mari. Sa lutte est magnifique ! C’est à ce moment-là que j’ai voulu m’y mettre, sûrement pour essayer de le rendre aussi fier de moi un jour que je l'ai été de lui… Quand je lui ai dit que je voulais faire de la lutte, il ne m’a pas crue, jusqu’à ce que j’aille au premier entraînement. |
Il pensait ensuite que ça allait me passer, mais je suis encore là ! Mon entourage connaissait ma position sur ce sport ; j’en ai choqué plus d’un.
Tu es aussi une danseuse professionnelle ; cela t’a aidé pour débuter la lutte ?Je ne sais pas trop. Je n’ai jamais fait ce type de sport auparavant, c’était vraiment une grande première ! Notre coach, Gérald Brunou, me dit régulièrement que « c’est bizarre, tu es une danseuse, tu devrais être souple dans tes mouvements, mais tu es raide ! » |
Après de bonnes places aux championnats de Back Hold ces dernières années, tu es devenue championne du monde des Ladies -10 stones à Keswick cet été. Comment s'est passée cette deuxième tournée pour toi ?
C’était vraiment génial ! En plus d’être une belle aventure sportive, c’est une magnifique aventure humaine, avec beaucoup de partage. J’étais venue pour continuer d’apprendre, d'échanger, de progresser… Je ne m’attendais vraiment pas à gagner ce championnat !
Quels sont tes objectifs ?
Continuer de progresser, apprendre encore et encore, et essayer vraiment le gouren en compétition, car j’ai un peu plus de mal dans ce style de lutte. Mais je suis sûre que ça ferait plaisir à mon beau-père.