La Fédération de Gouren invitée en Géorgie
À la suite de l’invitation d’une délégation bretonne par la fédération de lutte géorgienne, Frédérique Menesguen et Benoit Foll se sont rendus en Géorgie pour assister au championnat national de Chidaoba qui se déroulait le 17 décembre à Tbilissi.
Ce championnat rassemblait les 100 meilleurs lutteurs des différentes régions de Géorgie ainsi que quatre Kazakh et un Allemand pratiquant le Ringen, dans quatre catégories de poids (- 80 kg, - 90 kg, - 100 kg, + 100 kg). Ce championnat se terminait sur le tournoi toute catégorie. Les finalistes de chaque catégorie y étaient retenus. Ce tournoi a été remporté par Giorgi Katsiashvili, un excellent jeune lutteur et judoka de niveau international, qui avait auparavant remporté la catégorie - 80 kg. Les prix étaient importants. Pour les catégories de poids, l’équivalent de 1 000 € pour le 1er, 700 € pour le 2è et 350 € pour le 3è. Pour le championnat toutes catégories, un appartement pour le 1er,
3 500 € pour le 2è et 1 700 € pour le 3è.
Lien pour la finale du tournoi toute catégorie :
[https://www.youtube.com/watch?v=yvlobCco2Bs->https://www.youtube.com/watch?v=yvlobCco2Bs]
Ce championnat était suivi par un public fourni et particulièrement enthousiaste. Les lutteurs étaient encouragés par des supporters souvent exaltés capables d’intervenir auprès des arbitres en interrompant le combat pour demander l’arbitrage vidéo. Des situations inédites et surprenantes de notre point de vue ! Le service d’ordre bien fourni, surprenant au premier abord, justifiait sa présence dans certaines situations pour ramener le public au calme. Malgré tout, les décisions qui découlaient de l’arbitrage vidéo étaient généralement acceptées. Des sonneurs accompagnaient musicalement chaque combat.
Si la Chidaoba et le Gouren sont très proches (lutte debout, saisie des mains au-dessus de la ceinture, projection de l’adversaire sur le dos, …..), elles diffèrent aussi sur de nombreux points. Il y est par exemple autorisé de mettre un genou à terre. L’appréciation des résultats est aussi différente : une chute sur le coté = 1 point, une chute sur une épaule ou une fesse = 2 points, une chute simultanée sur deux épaules ou deux fesses est l’équivalent de notre Lamm. À noter que le refus de combat est très rapidement sanctionné ! Les techniques en avant comme les prises de hanche et les fauchages sont très majoritairement utilisées.
Les lutteurs adoptaient généralement une garde haute et de nombreux combats étaient l’objet d’une bataille intense à la garde. Le niveau physique des lutteurs géorgiens était très relevé.
Parmi leurs meilleurs lutteurs se trouvent des judokas ou des samboïstes de niveau européen voire mondial.
Les dirigeants de la fédération de lutte géorgienne sont intéressés pour poursuivre nos relations malgré la distance qui nous sépare et les coûts du voyage. Nous pensons que pour nos lutteurs la meilleure des façons de se rencontrer serait, dans un premier temps, à l’occasion de stages, si nous parvenions à les organiser, pour leur permettre de découvrir et pratiquer la lutte de l’autre et mieux connaître ses techniques et ses règles.
Par ailleurs, Frédérique et Benoit étaient chargés de remettre un cadeau à M. Beruashvili, Président de la fédération de lutte géorgienne, de la part de M. Le Drian, Ministre de le Défense et Président de la région Bretagne. À l’occasion d’une visite en Géorgie, M. Le Drian avait rencontré M. Beruashvili et assisté à un tournoi de lutte géorgienne. La fédération de Gouren remercie M. Le Drian pour l’attention qu’il porte à notre sport.
Frédérique et Benoit ont été remarquablement accueillis et remercient M. Beruashvili, président de la fédération de lutte géorgienne, ainsi que les membres de son association pour leur grande hospitalité.
Texte et photos Benoit Foll
Suite du reportage photographique :