Diego Arce arrête la lutte léonaise. Il déplore la disparition des valeurs originaires.
Diego Arce est un lutteur léonais connu des participants aux championnats d'Europe, [par exemple pour avoir lutté contre Mathieu Le Dour en 2007->http://www.gouren.com/article.php3?id_article=245].
La Crónica de León l'a interviewé à l'occasion du [Corro de Boñar, lequel s'est tenu mardi 12 octobre->http://www.luchaleonesa.es/noticias/bo-ar-cierre-de-liga.html].
[Voici l'article paru ce matin, en espagnol bien sûr->http://www.la-cronica.net/2010/10/14/deportes/siempre-he-sido-un-poco-rebelde-y-loco-100615.htm], dont quelques éléments sont restitués ci-après.
Diego explique qu'il met un terme à 14 ans de lutte léonaise en partie parce qu'il craint de ne pouvoir éviter une intervention chirurgicale sur un de ses genoux s'il continue.
Cependant il exprime sa déception face aux difficultés entre la fédération et les clubs, lesquelles à ses yeux ne permettent pas à ces derniers de se donner les moyens de motiver les lutteurs.
Il craint également une disparition des valeurs essentielles de la lutte léonaise.
«J'ai choisi le "Corro de Boñar" pour faire mes adieux car il a une certaine saveur traditionnelle, celle des anciens, celle de quand tu allais à la foire, tu y passais la journée, tu luttais le soir... Comme l'on faisait autrefois, on allait à la fête, on combattait quand il le fallait et ensuite les lutteurs restaient au village, avec d'autres combattants, pour parler avec les gens. Maintenant, les lutteurs sont de plus en plus solitaires, je pense qu'il manque de la fraternité entre nous. (...) Cela se remarque beaucoup quand nous nous rendons aux championnats européens de luttes celtes et autres, nous formons une bande, une équipe, ensuite on revient et tout redevient individualiste. C'est aux clubs de développer cet état d'esprit, mais ...»
Il rend aussi hommage à son mentor Antonio Verduras, qui selon lui a permis l'ascension de nombreux lutteurs, par exemple «Clemente, Javi Remolina, Salva, Víctor Oblanca, Santi El Míster». Il insiste sur la nécessité première d'amuser les jeunes, avant que de voir apparaître au fil du temps la capacité de gagner ou non en compétition.
Nota : le "Corro", qui peut se traduire par cercle ou ronde, désigne ici un tournoi de lutte léonaise.