TOURNOIS DE SCAER SAMEDI 28 aout
Lorsqu'un sport rencontre son histoire...
Comme vous le savez, cette année a lieu le retour des luttes au pardon de Skaer !
Samedi 28 août, pesée à 14h au boulodrome du Grand Champ (base de loisir qui sera fléchée).
A cette occasion auront lieu des initiations et une exposition sera proposée au public.
L'organisation est un partenariat entre skol Kore et le comité du pardon.
Espérant voir les lutteurs en nombre.
Alexis
{et nous reprenons ici un article récent du Télégramme qui nous décrit les luttes de Scaer dans l'histoire :
}
Cette année, avec son tournoi de gouren, le pardon renoue avec une tradition séculaire qui a valu à la commune d'être considérée comme leBro gourner, le «Pays des lutteurs», en raison de la réputation de ses combattants.
Le tournoi se déroulera sur un pré comme autrefois. Pas de tapis, uniquement de la sciure de bois pour délimiter la zone de combat. Les lutteurs s'affronteront suite à un défi: un volontaire saisira un lot en jeu et fera le tour de la lice. Celui qui voudra lui disputer ce prix annoncera: «Arrête-toi, je suis ton homme!» Une très vieille histoire.
Le bélier noir
Vers 1830, le poète Brizeux rappelle ainsi: «À Scaër, le lendemain de la fête du bourg, au bruit de la bombarde, au rappel du tambour, on vit, comme la mer quand elle monte et boule, dans un immense pré courir toute une foule. Et là, jeunes et vieux, hommes et femmes, tous en cercle sur le pré, rangés à genoux, d'autres pendus aux troncs des ormes et des frênes, attendaient les lutteurs sur ces vertes arènes». Brizeux a noté que les prix en jeu étaient «deux chapeaux avec leurs lacets jaunes, une ceinture en laine et longue de quatre aunes, des bagues, des couteaux, enfin un bélier noir que tous les concurrents venaient peser et voir». À la fin du combat, les vainqueurs étaient portés en triomphe: «Scaër, l'emportait partout! Scaër, le pays des lutteurs et des joyeux chanteurs aux savantes disputes». De même, en 1889, le chanoine Martin, natif de Guiscriff, dans son ouvrage «Mouez Kerné», retient que le lundi après-midi était consacré aux luttes. Les prix en jeu étaient accrochés à un cerceau au sommet d'une perche: des paquets de tabac, des mouchoirs, des chapeaux... Le «maout» (le bélier), lot principal, était attaché au pied de ce mat. Encore, en 1913, la société des luttes bretonnes de Scaër annonçait que le lundi après-midi, au pré de la Source, site actuel du collège Saint-Alain, on retrouvait les luttes bretonnes avec deux catégories: «avant et après le service militaire». Des billets de banque remplaçaient les lots en nature: 300francs de l'époque, soit l'équivalent de 1.000 € environ.