GOUREN SOLIDAIRE
En décembre, une équipe de Lutteurs bretons s’est rendue au Niger pour participer aux jeux de la francophonie. La Lutte y est très populaire et ces jeux ont été un grand moment pour les Nigériens.
A cette occasion, les membres de la délégation ont fait appel à la solidarité du monde du gouren pour ne pas arriver les mains vides dans un pays qui a malheureusement fait parler de lui récemment du fait du grand état de pauvreté d’une grande partie de la population. Convaincus que le développement passe aussi par l’école, nous nous sommes rapprochés de Tarbiyya tatali, une association Rennaise qui met en place an Niger des actions de terrain avec un réseau local efficace.
Le président de Tarbiyya tatali, Yvon Logeat, nous donne des nouvelles :
Aux membres du Gouren.
Merci pour ce que vous avez fait pour la classe Espoir de Niamey créée à l'initiative de l'association Tarbiyya Tatali. Le passage de certains d'entre vous dans l'espace près de la classe, la démonstration de lutte que vous y avez faite restent dans le souvenir de ces enfants.
Voici d'autre part, ce que Mahamadou Saïdou, coordonnateur de Tarbiyya Tatali à Niamey vient de nous écrire:
"Ici il faut saluer les initiatives développées et qui cadrent avec les besoins de la scolarisation des élèves de la classe Espoir :
- la restauration, où la gestion est assurée par le groupement féminin TAMBARA, et la cuisine par les mères d'élèves ;
- l'animation entre 13h et 15h 30 assurée par Fanny et Binta ;
- le potager qui pousse bien ;
- l'opération « un élève un arbre » où chaque élève de la classe espoir a son arbre qu'il entretient chaque matin.
54 élèves suivent assidûment le cours.
Habituellement la classe Espoir obtient de très bons résultats. Quand ses élèves intègrent l'école publique, ils sont généralement les meilleurs de leur classe. Mais à TARBIYYA TATALI, nous pensons pouvoir faire mieux. Malgré le bon niveau obtenu en fin d'année, le plus difficile est de voir en début de scolarité ces enfants s'efforcer à apprendre le français alors qu'ils ne maîtrisent pas encore l'essentiel de leur langue maternelle.
Le coordonnateur national et Fanny vont dès février engager la rédaction d'un projet « Classe Espoir Rénovée », où les élèves seront gardés deux années scolaires au lieu d'une. L'année scolaire débutera en septembre. De septembre à décembre les jeunes seront enseignés dans leur langue maternelle où ils apprendront à lire et écrire dans une langue qu'ils comprennent déjà.
Le français sera introduit progressivement, oralement puis à l'écrit. D'autres expériences ont montré que dans ces conditions les élèves apprennent mieux le français. En effet, nous espérons qu'après la deuxième année que nos élèves soient mieux outillés pour lire, écrire le français qui est la langue d'enseignement dans l'école publique où ils seront admis au CE1. "
Ce sont des initiatives comme la vôtre qui permettent à nos amis nigériens d'améliorer le travail fait auprès de ces enfants qui auraient pu rester enfermés dans une pauvreté sans espoir.
Yvon Logéat
Président de l'AECIN-Tarbiyya Tatali